MUSIQUE (Composition et histoire), AUTISME, NATURE VS CULTURE: Bienvenue dans mon monde et mon porte-folio numérique!



QUI SUIS-JE?

Antoine Ouellette

 
Je suis né à Montréal en 1960. Pour les amateur d'astrologie, je suis Scorpion! Après un baccalauréat en sciences biologiques (spécialisé en écologie; Université de Montréal), je me suis orienté vers la musique que j'avais pratiquée parallèlement à mes études scientifiques. Biologie et musique se sont mariées en 2006 alors que j'obtenais un PH.D. (Mention d’excellence) en Étude et pratique des arts (UQÀM), pour une thèse interdisciplinaire intitulée Le chant des oyseaulx : comment la musique des oiseaux devient musique humaine. Désireux de partager ces passions avec un plus large public qui n'est expert ni en musique ni en ornithologie, j'ai tiré de cette thèse un essai biomusicologique paru en 2008 aux Éditions Triptyque sous le titre Le chant des oyseaulx. Une nouvelle édition revue et augmentée est parue en 2020 (Éditions Varia). En 2011, j'ai publié un deuxième livre, toujours chez Triptyque, un essai-témoignage: Musique autiste. Vivre et composer avec le syndrome d'Asperger. Ce livre sera réédité chez Varia en 2017. Ce qui signifie bel et bien que je suis moi-même autiste de type Asperger. En 2017, j'ai complété ma trilogie avec l'essai sur le rythme Pulsations: une petite histoire du Beat (Varia).

Musicologue, je donne régulièrement des conférences, pour tous les publics. Compositeur agréé et membre votant du Centre de musique canadienne, j'ai composé plus de 70 oeuvres musicales dont Bourrasque, pour flûte seule (publiée par les Éditions Henry Lemoine de Paris), Une Messe pour le Vent qui souffle, pour orgue (commande de Radio-Canada), l’oratorio L’Amour de Joseph et Marie donné en tournée dans l’Est du Québec en avril 2000, et Joie des Grives, contemplation symphonique basée sur les chants de onze espèces d'oiseaux du Québec. Cette dernière pièce a été créée en plein air en juillet 2008 au Festival international de Lanaudière (Joliette), sous la direction de Jean-Marie Zeitouni. Depuis 2016, c'est en Europe qu'ont plutôt lieu les créations de mes pièces, comme celle de mon Quatuor à cordes, par le Quatuor Icare, lors des Journées Culture partagée à Dinan (Bretagne) en octobre 2019.

Comme compositeur, la nature m'inspire beaucoup: ses sons, mais aussi ses rythmes et ses formes biologiques. D'une certaine manière, ma musique appelle la civilisation humaine à une meilleure harmonisation avec celle-ci. 
Ma musique doit aussi au chant grégorien que j'ai étudié auprès de maîtres réputés: comme ce dernier, elle est modale, plus rythmique et mélodique qu'harmonique et contrapuntique. Ma démarche de compositeur participe de la tradition classique occidentale, en y intégrant tant des techniques contemporaines, les grands principes fondamentaux des musiques modales que des données provenant de l'étude de la nature.
 
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Ma musique préférée est la musique médiévale en général, et le chant grégorien en particulier. Mon compositeur préféré est donc Anonyme!


Quant aux compositeurs au nom connu, mon préféré, toutes catégories confondues, est l'autrichien Joseph Haydn (1732-1809).
 
Je pourrais utiliser plusieurs arguments intellectuels pour justifier cette affection, mais ils doivent céder devant la sorte de plénitude spirituelle que me procure sa musique. Elle m’émerveille, me transporte de joie. Je suis très sensible à ce que le musicologue Charles Rosen décrit excellemment comme «un type d’émotion absolument personnel, que nul autre compositeur, pas même Mozart, ne put retrouver : une atmosphère d’extase dépourvue de toute sensualité» (Rosen, C. (1978).  Le style classique. Paris : Gallimard; pp. 449-450).




Mon deuxième choix serait le finlandais Jean Sibelius (1865-1957), qui fut comme le chantre du Nord boréal. Ses 7 symphonies numérotées (auxquelles j'ajoute Kullervo et la Suite Lemminkäinen - des symphonies non numérotées) est, pour moi, le plus beau groupe de symphonies du répertoire... avec celui de Haydn, évidemment.

Mais j'apprécie bien d'autres musiques et d'autres compositeurs.
Parmi les «musiciens non humains», j'ai une affection particulière pour le Plongeon huard (aussi nommé Huart à collier). Cet oiseau ancien fait effectivement entendre une musique qui semble venue du fond des âges et qui, pour moi, possède une aura mystique unique. Le Huart (je préfère ce nom) a le don de faire porter très loin son chant en se positionnant aux meilleurs endroits sur un lac. Entendre ses chants le soir est une expérience esthétique inoubliable.



Ces musiciens ailés ont droit à toute mon admiration, et je préfère leurs symphonies à bien des musiques humaines.

Sources des illustrations: Collection personnelle et Wikipédia (Domaine public et PD-US)