POUR CHOEUR MIXTE A CAPPELLA
Je vous offre la partition d'un des quatre motets pour choeur a cappella du Premier Livre des Symphonies sacrées. C'est le deuxième des quatre qu'il contient: Notre Père. Je pense qu'il contient de belles harmonies, et les choeurs qui l'ont chanté ont beaucoup aimé.
Pour obtenir la partition:
Cette pièce est:
(C) Antoine Ouellette. Si elle est jouée en concert
public payant, elle doit faire l'objet d'une déclaration SOCAN (SODRAC si elle
est enregistrée).
Les quatre motets du Premier Livre sont édités (Finale), tout comme quatre du Deuxième Livre (voir plus loin).
Les partitions sont disponibles au Centre de musique canadienne à
Montréal:
quebec@centremusique.ca ou atelier@cmccanada.org
quebec@centremusique.ca ou atelier@cmccanada.org
SYMPHONIES SACRÉES, DEUXIÈME LIVRE.
Sept motets pour chœur mixte a cappella (opus 48)
J’ai terminé mon Opus 48 à l'été 2015 : le Deuxième Livre des Symphonies sacrées, une série de sept motets pour chœur a cappella. C’est la première œuvre que j’ai composé à Sorel-Tracy. Comme pour le Premier Livre (opus 24), chacune des pièces peut être jouée isolément. Mais dans les deux cas, l’ensemble peut être donné ainsi en concert, dans l’ordre des pièces que j’ai prescrit (et qui n’est pas tout à fait celui de leur composition). Dans les deux cas aussi, il s’agit d’un «livre», c’est-à-dire d’un recueil de pièces composées (en partie) à des époques différentes mais toutes (ré)écrites pour l’occasion. Il y a cependant des différences entre les deux Livres, à commencer par le nombre de pièces - quatre pour le Premier, avec une pièce en deux versions, l’une en français, l’autre en latin, et sept pour le Deuxième. La durée totale diffère aussi, évidemment : autour de 24 minutes pour le Premier et 43 minutes pour son successeur. Toutes les pièces du Premier sont en français (sauf le cas mentionné précédemment); les pièces du Deuxième utilisent le grec, le latin, l’hébreu en plus du français.
Bien qu’ils
contiennent des éléments composés à différentes époques de ma vie, les deux Livres présentent chacun un grande forme
cohérente lorsqu’ils sont chantés en entier. Le Premier Livre évolue de la monodie pure (Le Cantique des créatures) jusqu’à des sonorités larges, pleines,
puissantes presque comme un orgue avec des cloches dans la dernière pièce (Hymne pascale). Le Deuxième Livre possède une forme en arche. Au centre, trois pièces
intenses, précédées et suivies de deux pièces contemplatives, dont l’une de
style psalmodique (une mélodie sobre répétée sur des strophes de textes
différents).
La partition manuscrite compte 80 pages. Ce Deuxième Livre contient les pièces suivantes dont j’ai
coté le niveau de difficulté sur 10 :
1. La procession des
Anges. Motet en mouvement pour voix d’hommes (stationnaires) et 4 groupes
de 3 femmes en déplacement libre. Durée : c.8’30 / Niveau de
difficulté : 5. Cette pièce est basée sur le Kyrie grégorien de la Messe
des Anges, et les voix d’hommes le chantent, rythmé par mes soins.
2. À Marie, mère de Dieu.
Motet psalmodique pour alto solo, ténor solo, et chœur mixte (chaque pupitre
divisé en 4 parties). Durée : c.5’30 / Niveau de difficulté : 4. La
première moitié de cette pièce provient de l’oratorio L’Amour de Joseph et Marie (opus 23, 1998), la seconde a été
composée en 2015.
3. Credo [ce motet est édité via Finale]. Motet sur
un texte latin, pour chœur mixte à 8 parties. Durée : c.8’30 / Niveau de difficulté 7
ou 8. La
partition comporte une réduction pour piano qui ne doit servir que lors des
répétitions. C’est la pièce la plus difficile du Livre, celle que je préfère aussi.
4. Ad celebres [ce motet est édité via Finale]. Motet
en forme de monodie rythmée, pour chœur mixte, avec accompagnement ad libitum
de tambour à cadre et tambour de basque. Durée : c.2’30 / Niveau de
difficulté : 3 ou 4.
5. Le prophète indigné [ce motet est édité via Finale].
Motet en forme de Rap, pour voix de rappeur et chœur mixte. Durée : c.4’00
/ Niveau de difficulté : 5. La
partition comporte une réduction pour piano qui ne doit servir que lors des
répétitions.
6. Shalom alekhem / Que
la Paix soit avec vous [ce motet est édité via Finale]. Motet pour chœur mixte, sur un texte en hébreu.
Durée : 4’40 / Niveau de difficulté : 4 ou 5. La
partition comporte une réduction pour piano qui ne doit servir que lors des
répétitions.
7. Le cantique d’Isaïe.
Motet psalmodique pour chœur mixte à 8 parties, avec accompagnement ad libitum
de carillons éoliens métalliques en coulisse. Durée : c.10’30 / Niveau de
difficulté : 4
Je reprends chacune des pièces pour en donner un aperçu.
1. La procession des
Anges.
Gravure de Gustave Doré |
Cette pièce est basée sur le Kyrie grégorien de la Messe des Anges,
que les voix d’hommes chantent, rythmé par mes soins. Les voix d’hommes sont stationnaires,
mais quatre groupes de trois femmes (sopranos et altos) sont dispersés dans le
lieu où la pièce est chantée. Ces groupes se situent aux quatre coins et
doivent être aussi loin que possible du chœur des hommes. Ces douze voix de
femmes ont une partition spéciale qui consiste en une variante du Kyrie divisée
en 16 petites phrases, numérotées de 1 à 16. Au début de la pièce une voix de
chaque groupe commence à tour de rôle à chanter cette mélodie. Le tempo est
très lent (40 à la noire) et les 16 phrases doivent être chantées très
librement, séparées les unes des autres d’une respiration de durée brève mais
indéterminée. Lorsque les hommes chantent la première phrase du Kyrie (sur les
mots Kyrie eleison, Bis), les quatre
femmes continuent leur chant, mais en se déplaçant, lentement et librement dans
tout l’espace, si possible même dans les allées au sein du public – l’idéal est
de donner cette pièce dans une église. Idéalement aussi, chaque femme doit
tenir à la main un petit cierge allumé. Le tempo du Kyrie des hommes est un peu
plus vite (44 à la noire pointée). Avant et pendant la deuxième phrase du Kyrie
(sur les mots Christe eleison), une
autre femme de chaque groupe commence la mélodie, puis se met en mouvement.
Même chose lors de la troisième, et dernière, phrase des hommes.
À ce moment,
la musique mesurée des hommes est entourée par le contrepoint libre et non
pulsé des douze femmes en déplacement. Lorsqu’une femme aura terminé le cycle
de ses 16 petites phrases mélodiques, elle doit rechanter ces phrases, mais
cette fois dans l’ordre qu’elle désire, avec la possibilité de répéter telle ou
telle phrase. La musique des femmes doit donner l’impression d’une
improvisation. Vers la fin, les femmes rejoignent les hommes puis, lorsque
ceux-ci ont terminé de chanter, les femmes, tout en continuant leur chant, s’en
vont en coulisse, tranquillement, et disparaissent à la vue du public. Cela
peut sembler compliqué dit comme ça, mais en fait c’est simple à mettre en
place, et les parties vocales ne sont pas très difficiles. La grande difficulté
est psychologique : il faut oser monter la pièce telle qu’elle doit être,
incluant le chant en déplacement!
2. À Marie, mère de Dieu.
Marie et Jésus enfant. Miniature persane. |
Motet psalmodique pour alto solo, ténor solo, et chœur mixte (chaque pupitre
divisé en 4 parties). Durée : c.5’30 / Niveau de difficulté : 4.
Comme la dernière pièce du Livre, cette pièce est un motet psalmodique, c’est-à-dire
que la forme consiste en une mélodie très simple, répétée sur des strophes de
paroles différentes. Cette pratique est courante dans le chant monastique,
justement pour chanter les Psaumes (livre de l’Ancien Testament contenant 150
poèmes sacrés, dits psaumes). Le dépouillement mélodique et la répétition
créent un climat hautement contemplatif, car ce type de chant ne vise
aucunement à «exprimer» ou «décrire» le sens littéral des mots. La première
moitié d’À Marie, mère de Dieu provient
de l’oratorio L’Amour de Joseph et Marie (opus
23, 1998), et les paroles sont celles du Magnificat, le cantique que Marie a
prononcé lorsque l’Ange lui annoncé qu’elle aura un fils (Évangile selon saint
Luc, premier chapitre, versets 46-55). Ces paroles sont douces («Le Seigneur s’est
penché sur son humble servante»), mais avec des phrases fortes aussi : «Le
Seigneur disperse ceux qui s’élèvent dans les pensées de leur cœur; il renverse
les puissants de leurs trônes».
Une voix d’alto soliste chante ce texte.
Derrière elle, des notes s’ajoutent une à une, lentement, dans les chœurs où
tous les pupitres sont divisés en 4 parties. Ces notes tenues en douceur
forment progressivement une immense harmonie (diatonique). Lorsque la voix d’alto
a terminé, cette harmonie s’ouvre en crescendo, descend de note, puis redevient
douce. Je n’ai pas voulu faire là un équivalent de ce fameux tunnel lumineux
où les Anges accompagnent les âmes des défunts qu’a peint Jérôme Bosch vers
1500 (un de mes peintres préférés), mais la sonorité de ce motet en est très
proche. La deuxième partie du motet a été composée en 2015. Sur l’harmonie tenue
des chœurs, un ténor soliste entonne une nouvelle mélodie psalmodique, plus
étrange, avec des paroles tirées des Nocturnes de la fête de
sainte Marie (du Psautier bénédictin). En parallèle, la grande harmonie chorale
s’estompe lentement jusqu’à disparaître, alors que le ténor chante sa dernière strophe
suivie d’un Alléluia vocalisé. Tout
ce motet, sauf l’Alléluia final, est en rythme verbal, donc en rythme sans
mesure ni pulsation.
3. Credo
Les Pères du Concile tenant le texte du Credo chrétien. |
Motet sur
un texte latin, pour chœur mixte à 8 parties. Cette pièce porte une dédicace : «Dédié aux 200 millions de Chrétiens qui, de par le monde,
ne peuvent pratiquer librement leur foi, et tout particulièrement aux Chrétiens
persécutés au Moyen Orient et en Afrique». Le Credo est pour chœur mixte à huit voix (2 parties de sopranos, d’altos, de ténors et
de basses). La partition manuscrite compte 16 pages, pour 122 mesures
(contrairement aux deux motets précédents, celui-ci est entièrement mesuré) et
une durée d’environ 8’30. J’ai fait une réduction pour piano, à n’utiliser que
pour les répétitions.
La pièce compte parmi ce que j’ai écrit de plus
intense : j’ai rarement autant de forte
et de fortissimo dans une partition! Intense, la musique est aussi tendue: je crois que c'est cet aspect qui me fait dédier cette pièces aux Chrétiens persécutés. Credo signifie Je crois: Je crois avec vous et je prie pour vous! C’est
la pièce la plus difficile à chanter des sept, et les sopranos grimpent jusqu’au si bémol… La grande difficulté
appartient surtout au chef de chœur, puisqu’il doit négocier pas moins de 13
changements de tempos, sans parler de quelques rallentendos…
Début du Credo. Partition éditée / (c0 2015 Antoine Ouellette Socan |
Credo ne
compte cependant aucun chromatisme ajouté. Par contre, l’armure change 8 fois. Mais l’armure correspond rarement
à celle d’une tonalité établie. Il s’agit ici
d’une tonalité aérienne qui se refuse à l’affirmation d’une tonalité, tout en
étant parfaitement diatonique! Une tonalité mystérieuse pour chanter les
mystères de la Foi.
La musique est plus proche du texte que dans les deux pièces précédentes. Le mot Crucifixus («il a été crucifié»...) s'orne de dissonances âpres; le Saint Esprit (et in Spiritum Sanctum Dominum) gambade joyeusement aux sopranos comme une mélodie de trompette; les mots «avant tous les siècles» (Ante omnia saecula)
reprennent la construction progressive d'une immense harmonie à 16
parties du motet précédent, mais télescopée sur quelques secondes
seulement - et la pièce se termine de la même façon, immense et
tonalement indéterminée. Je ne pouvais pas terminer ce motet sur un
accord parfait, alors il se conclut avec un effet de tunnel vers la
lumière mystérieuse.
4. Ad celebres.
Motet en forme de monodie
rythmée, pour chœur mixte, avec accompagnement ad libitum de tambour à cadre et
tambour de basque. Durée : c.2’30 / Niveau de difficulté : 3 ou 4.
Je dirige Grégoria, en plein air, au centre-ville de Montréal. |
Texte et mélodie proviennent d’un
manuscrit anonyme du XIIe siècle : il s’agit d’une séquence en
l’honneur de l’Archange saint Michel. Mon ami Mario Lord l’avait transcrite, et
je l’avais rythmée à ma manière : un rythme ternaire affirmé. Lorsque je
dirigeais du chant grégorien avec l’Ensemble Grégoria, nous l'avons chantée plusieurs fois.
Une séquence fonctionne ainsi : une première mélodie répétée deux fois
sur des paroles différentes; une deuxième mélodie répétée deux fois sur des
paroles différentes; une troisième mélodie répétée deux fois sur des paroles
différentes; une quatrième, etc., et ainsi de suite. Habituellement, il n’y a
pas de retour d’une mélodie déjà chantée. La rythmique des séquences demeure
débattue et mystérieuse. Mais comme il s’agissait de recréer la pièce, j’ai
décidé de lui donner un rythme ternaire affirmé : la noire pointée à 60.
Cela peut paraître lent, mais la pièce possède une grande force motrice. Surtout qu’il
faut la chanter forte (ou mezzo forte, mais pas en-dessous). De manière optionnel, je suggère qu’on la chante avec deux percussions : tambour de basque et tambour à
cadre.
Fin d'Ad celebres / (c) 1992 - 2015 Antoine Ouellette Socan |
5. Le prophète indigné.
Motet en forme de Rap, pour voix de rappeur et chœur mixte. Durée : c.4’00
/ Niveau de difficulté : 5.
Oui, un motet en
forme de Rap, avec une voix de rappeur (mais non, il ne dit pas Yo). Les choristes doivent frapper des mains ensemble et
frapper des mains sur les cuisses, claquer des doigts, taper du pied,
etc.! La partition comporte une réduction pour piano qui ne doit
servir que lors des répétitions. Le texte est un montage de versets
tirés principalement des Psaumes 57, 82 et 108; avec quelques emprunts aux
Psaumes 58 et 109, de même qu’une phrase de livre d’Amos, le «prophète maudit»
- tous des textes de l’Ancien Testament. J’ai délibérément choisi ces versets
pour la violence extrême de leurs images, une violence à l’encontre des
enrichis qui appauvrissent les petites gens, à l’encontre de ceux qui devraient
faire régner la justice de par leurs fonctions dans la société mais qui
trahissent sans vergogne cette justice et persécutent les justes. Des mots
d’une force inouïe. Cela m’a rappelé le bouillant syndicaliste québécois Michel
Chartrand (1916-2010), un socialiste convaincu mais catholique pratiquant. Lorsqu’il a été
emprisonné (à quelques prises pour avoir défié les autorités), Monsieur
Chartrand apportait avec lui sa Bible et récitait les Psaumes dans son cachot!
Il disait qu’il n’y avait pas de textes plus forts contre les exploiteurs de
tout acabit, et il avait bien raison! Jugez-en :
Vous bâillonnez la justice, vous qui jugez!
Vos cœurs commettent le crime!
Vos mains font régner la violence!
Vos paroles ne sont que mensonges!
Dans ta colère, détruis-les! Qu’ils disparaissent!
Dieu! Brise leurs dents et leur mâchoire!
Que leurs cadavres s’entassent!
Joie pour le Juste de voir la vengeance, de laver ses pieds dans le
sang des meurtriers!
Je suis conscient que ce texte peut causer du malaise. Mais il doit être pris au second degré, car c’est un cri de l’âme devant l’injustice
flagrante. Ce texte opère une catharsis, et j’avoue avoir trouvé jubilatoire de le mettre en musique! Cela
dit, cette pièce pourrait être jumelée avec la suivante qui est son contrepoids
tourné vers la paix. Une phrase d’Amos, d’abord entendue en filigrane comme un cantus firmus, s’impose, puissante
et imprécatoire : «Que déferle sur nous un océan de justice, et l’onde
éternelle d’un torrent de droiture».
La voix du rappeur est notée
rythmiquement mais sans hauteurs, et je précise que le texte doit vraiment être
scandé dans le style du rap.
Sur le plan
tonal aussi, cette pièce est un combat. À l’armure d’un bout à l’autre, un si
bémol. Mais la pièce est vraiment en mi bémol majeur! Ce mi bémol majeur ne
sera gagné qu’à la toute fin, avec un lumineux accord de neuvième majeure.
Extrait du Prophète indigné / (c) 2015 Antoine Ouellette Socan |
6. Shalom alekhem / Que la Paix soit avec vous.
Motet pour chœur mixte, sur un texte en hébreu. Durée : 4’40 / Niveau de
difficulté : 4 ou 5. La partition comporte une réduction pour piano qui ne
doit servir que lors des répétitions.
Pour écouter: https://www.youtube.com/watch?v=ecfUBb9av_0
Shalom, Paix, en hébreu |
Après la violence de la pièce précédente, le paradoxe d’une pièce toute axée
sur la paix. La musique de cette pièce dérive d’un Psaume pour orgue que j’avais composé à
18 ans. J’avais retiré cette pièce très maladroite de mon catalogue, mais j’en
avais tout de même conservé le manuscrit. J’en aimais bien quelques tournures
mélodiques, quelques harmonies, mais cela m’a pris beaucoup de temps avant de
me décider à en faire quelque chose qui me satisfasse. Et voilà, c’est fait et,
ma foi, très joli. Contrairement aux autres pièces du Livre qui sont modales,
celle-ci est la plus tonale, donc la moins «dépaysante». La pièce est dans un
Ré majeur qui tend vers Si mineur. À deux reprises, une sorte de carillon
intervient en Ré majeur qui fait rayonner le mot Shalom (Paix); il revient vers la fin en Ré bémol majeur, et la
pièce se termine sur un accord de neuvième majeure sur Sol bémol majeur.
L’hébreu se prononce
facilement ici, et la pièce se termine avec deux phrases en français, récitées
et non chantées. J’ai assemblé le texte chanté en allant chercher les
expressions en hébreu / araméen que l’on trouve dans l’Évangile (Marana Tha,
Effata, Talitha koum), avec des extraits du Psaume 23 : Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai
de rien. Je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi. Avec aussi des
extraits du Kaddish juif : Que Celui
qui établit la paix au Ciel l’établisse aussi parmi nous; et la salutation
traditionnelle qui donne à la pièce son titre : Shalom alekhem, La paix soit avec vous.
7. Le cantique d’Isaïe.
Motet psalmodique pour chœur mixte à 8 parties, avec accompagnement ad libitum
de carillons éoliens métalliques en coulisse. Durée : c.10’30 / Niveau de
difficulté : 4
Isaïe. Vitrail d'église en Caroline du Nord |
Texte et musique
proviennent de l’oratorio L’Amour de
Joseph et Marie. En éliminant les parties orchestrales, j’ai dû réécrire
les voix chorales. Le texte chanté provient du Livre
d’Isaïe de l’Ancien Testament : un passage visionnaire dans lequel le
Prophète annonce longtemps d’avance la venue du Christ, sa Passion et sa
Résurrection d’entre les morts. La psalmodie est ici à deux voix plutôt qu’une
dans À Marie, mère de Dieu; deux voix
agencées comme un organum médiéval, en mouvement contraire. La forme est
strophique : 14 strophes, comme les 14 Stations du Chemin de Croix; avec
un Alléluia conclusif.
Cette pièce se situe à
nouveau dans un univers modal. Sauf quelques
mesures, Le cantique d’Isaïe est en
rythme verbal non mesuré et non pulsé, ni lent ni rapide, proche donc du débit
parlé, en respectant la ponctuation du texte et sa respiration. Je précise dans
la partition que c’est à chanter dans un esprit contemplatif, avec peu de
vibrato. Si possible, ce motet peut être «accompagné» par les douces résonances
de carillons éoliens métalliques (de différentes tailles) en coulisse, qu’un
choriste entretiendra du début à la fin de la pièce. Comme un avant-goût du
Ciel...
Extrait du Cantique d'Isaïe. (C) 1998 / 2015 Antoine Ouellette SOCAN |