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lundi 2 décembre 2024

L'AMOUR DE JOSEPH ET MARIE. ORATORIO (OPUS 23). PARTIE 1.

L’Amour de Joseph et Marie

Oratorio pour le troisième Millénaire du Christianisme.
Pour solistes, chœurs et orchestre symphonique.
Opus 23

La partition de chef et le matériel d’exécution sont disponibles au Centre de musique canadienne :

2150 rue Crescent, Montréal (Québec) H3G 2B8
Pietro Perugino:
«Le mariage de la Vierge» (1502)


Téléphone: 514-866-3477
Atelier pour les partitions:  atelier@cmccanada.org

 

Première partie : 

L’histoire de l’Oratorio

1. Forme
2. Salutations et hommages
3. L’idée de départ
4. Une histoire à la fois unique et humaine
5. Comme une icône sonore
6. Alléluia!

 

Effectifs et instrumentation :

Rôles chantés :

Marie : mezzo-soprano
Joseph : baryton
L’Ange : soprano colorature ou sopraniste masculin (lors de la création en 2000, l’Ange fut chanté par un garçon)
Le Psalmiste : basse (lors de la création, ce rôle et celui de Joseph ont été chantés par le même interprète)

Un enfant : rôle parlé qui n’intervient qu’à la toute fin.

Chœurs mixtes [3 choristes jouent des carillons liturgiques]

Orchestre :

2 Flûtes (la première joue aussi Piccolo), 2 Hautbois, 2 Clarinettes, 2 Bassons, 4 Cors, 2 Trompettes, 3 Trombones, Tuba

Piano électrique

Percussions pour 3 (cloches-tubes, carillons éoliens métalliques, 2 cymbales suspendues, 2 cymbales frappées, 2 tams-tams, triangle, grosse caisse, tabla, tambourine de basque avec cymbalettes, maracas, claves)

Cordes (1ers Violons, 2e Violons, Altos, Violoncelles, Contrebasses)

 

Forme en 11 parties :


1. Prélude (orchestre)

2. La rencontre

    L’appel des compagnons à Joseph
    Air de Joseph (en deux strophes)
    Première danse chorale
    L’appel des compagnes à Marie
    Air de Marie (en deux strophes)
    Deuxième danse chorale

3. Fiançailles

    Célébration
    Troisième danse chorale

4. Chant d’Amour I (orchestre)

5. L’Ange

    L’Ange à Marie
    Magnificat : Cantique de Marie
    L’Ange à Joseph

6. Mariage

    [Cérémonie]
    [Marche nuptiale]

7. Nativité

    Gloria des Anges
    Cantique d’Isaïe

8. Méditation (orchestre)

9. Fuite en Égypte

10. Chant d’Amour II (tutti)

11. La mort de Joseph

L'Amour de Joseph et Marie en répétition,
Baie-Comeau, avril 2000


Voici mon œuvre la plus vaste à ce jour : une partition de 300 pages, pour une durée de 70 minutes, nécessitant voix solistes, chœurs et orchestre symphonique – à noter tout de même que cette durée n’est pas démesurée et que je ne demande pas un giga-orchestre post-romantique. Une de mes œuvres les plus chaleureuses – une grande «mélodie de mélodies», mais sur un sujet un peu décalé! Une conception complexe : lorsque j’avais demandé une bourse au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), on m’avait refusé en disant : «Nous doutons qu’il soit possible de composer une telle œuvre»! Et pourtant, je l’ai composée! Gratuitement. Et pourtant encore, moi qui compose dans la solitude, pour mes tiroirs et sans en tirer un sou à ce jour, cette œuvre «impossible» a bel et bien été jouée, quatre fois en 2000, et elle le sera de nouveau en 2025 par la Société philharmonique de Montréal sous la direction de Pascal Côté… 

Pages du manuscrit de L'Amour de Joseph et Marie.
Il s'agit d'une copie: le manuscrit original est en quatre
couleurs (Noir, bleu, vert et rouge). 

Environ 30% de mes compositions sont des œuvres religieuses. C'est dire qu'environ 70% sont autres. Ma musique orchestrale est souvent de type «chamanique», et mon catalogue contient plusieurs pièces aux formes «biologiques» et botaniques. D'autres encore appartiennent au domaine de la musique pure. Mais ce sont mes œuvres religieuses qui trouvent plus facilement preneurs. Je ne sais pas pourquoi! Peut-être est-ce parce qu'elles partagent une réflexion sur des thèmes existentiels comme la vie et la mort, le sens de la vie, la vie dans la transcendance, dans l'au-delà de soi... et que, quelle que ce soient nos options personnelles, ces thèmes se posent tôt ou tard à tout le monde. Je ne sais pas. Cela reste un mystère que j'accueille sans chercher à le comprendre. 

Reste que l'Oratorio est une œuvre inspirée par la foi chrétienne. Hum! Je laisse les gens parfaitement libre d'y croire ou non. Je me situe sur le plan du partage et de la réflexion au sujet d'une foi qui a marqué le Québec et qui est paradoxalement mal connue: elle a été récupérée ou déformée par certains avec des intentions douteuses et quelques fois malveillantes. L’Oratorio est une affirmation… qui se termine par une question. Les toutes dernières paroles sont littéralement une question. Cette question posée, la musique s’éteint : fin ouverte, espace laissé à la réflexion de chaque auditeur et auditrice.

Cela posé, l'Oratorio est une œuvre d'art: j'y reviendrai plus bas. 


Salutations et hommages

Avec Mgr Bertrand Blanchet
en avril 2000


Avant tout, je dois rendre quelques hommages. Vers 1996, j’ai contacté Monseigneur Bertrand Blanchet, évêque de Rimouski, pour lui parler de mon projet. J’avais croisé Mgr Blanchet lors d’une conférence sur la bioéthique – lui et moi partageons le trait d’être biologistes. Il m’avouera plus tard avoir été très surpris du titre du projet! Mais il s’est engagé à en parler aux responsables de l’Orchestre symphonique de l’Estuaire (à Rimouski). Ce sur quoi, Pierre Montgrain, le directeur musical de l’OSE, me contacte. Nous prenons rendez-vous. Je le rencontre dans un resto, avec sa conjointe Annie Lévesque (directrice générale de l’OSE). Je leur montre les quelques 60 premières pages de l’œuvre. Aussitôt ils me disent : «On le fait!». Parlez-moi de gens qui osent! Plus souvent qu’autrement à ce jour, je me suis heurté à des obstacles insurmontables avec mes pièces pour un seul instrument, mais ce monument trouve preneur. Énigmes de la vie. Je tenais donc à souligner l’audace de ce trio qui a permis que l’œuvre soit jouée en avril 2000 – à Baie-Comeau, Paspébiac, Gaspé et Rimouski. 

Avec Annie Lévesque et
Pierre Montgrain de
l'Orchestre symphonique 
de l'Estuaire (OSE).


Comme le CALQ m’avait boudé alors que j’avais tous les interprètes pour quatre concerts (ce refus était très inhabituel, soit dit en passant), cette tournée a été rendue possible grâce à plusieurs contributeurs, et grâce à une bourse donnée à l’OSE pour ce projet spécifique dans le cadre des Bourses du Millénaire du gouvernement du Canada – j’ai encore copie de la lettre du ministre Herb Gray qui nous annonçait la bonne nouvelle.

Outre l’OSE, les interprètes furent : Isabelle Charron (Marie), Alexandre Malenfant (Joseph et le Psalmiste), Guillaume Saint-Cyr (l’Ange); l’Ensemble vocal Rossini (de Baie-Comeau), Les Voix du large (de Gaspé) et la Chorale du Conservatoire de musique de Rimouski.

Je l’ai raconté dans Musique autiste, mais je mentionne que ce fut une tournée épique, faite à travers d’immenses tempêtes hivernales, avec des vagues de cinq mètres lorsque nous avons fait la traversée du Saint-Laurent entre Matane et Baie-Comeau – tout le monde a été malade et les traversées suivantes ont été annulées pour des raisons de sécurité… Malgré ces péripéties, ce fut un événement magnifique. Les musiciens ont fait du très beau travail, et Pierre Montgrain a dirigé de main de maître. 

Je signale que Pierre Montgrain est un artiste-peintre de grand talent:  https://www.artpierremontgrain.com/

Toutes ces personnes sont des héros et des héroïnes à mes yeux. Des vrais, des vraies. Des gens qui n'ont pas peur, qui osent. Dois-je dire que, de ce que mon expérience m'a enseigné, ce sont des perles rares. 


L’idée de départ

La Sainte famille, par Murillo, c. 1650

L’idée de composer un oratorio m’était venue au début des années 1990. Comme l’œuvre serait terminée à proximité de l’an 2000, je me suis orienté vers quelque chose qui serait en lien avec le troisième millénaire. Plus l’an 2000 approchait, plus on entendait parler du bogue, des ventes de champagne et de paradis technologique! Cela me semblait surtout ressembler à la célébration d’un chiffre : 2000. Mais, l’an 2000 de quoi au juste? Du christianisme. Mais encore? De la venue de Dieu parmi nous. C’est ce qui nous plonge dans ce que le christianisme a de plus surprenant : le fait que, dans l’enseignement chrétien (toutes confessions confondues), le Dieu Créateur du Ciel et de la Terre s’est volontairement dépouillé des attributs de sa divinité pour se faire homme et venir vivre une vie d’homme parmi nous. Scandale! Folie! Mythologie! Quel beau sujet!

Donc : l’Incarnation de Dieu. Mais quel angle choisir? Pourquoi pas le plus dérangeant? Un homme et une femme qui s’aiment et qui voient leur projet bouleversé par la venue incroyable de Dieu parmi nous. L’histoire de Joseph et de Marie, les parents terrestres de Jésus, de leur rencontre, de leur destin unique jusqu’à sa fin terrestre : le décès de Joseph. Une histoire singulière mais, sous plusieurs aspects, très humaine aussi. La vie et l’enseignement de Jésus, qui ont déjà inspirés tant d’œuvres musicales, seront traités indirectement dans le Cantique d’Isaïe (Nativité), tout en demeurant une lumière qui éclaire le sujet comme de l’intérieur. Car l’amour de Joseph et Marie est aussi leur amour pour ce Dieu audacieux. 

En passant, je sais que des gens sont troublés par la nature virginale de l'amour de Joseph et Marie. Or, dans la constellation LGBT+, il y a la demisexualité et l'asexualité - cette dernière option est d'ailleurs de plus en plus revendiquée. Dans l'asexualité, l'absence de sexualité active n'implique pas l'absence d'amour.  L'amour de Joseph et Marie ne devraient donc pas tant choquer aujourd'hui alors qu'il devient au contraire bien actuel. 
https://www.femina.fr/article/l-asexualite-chez-les-jeunes-ils-sont-de-plus-en-plus-a-le-revendiquer
Voir aussi l'article éloquent de Camille Cottais:

À ma connaissance, ce sujet n’a jamais été traité en musique, bien qu’Hector Berlioz l’ait effleuré dans L’enfance du Christ (1854 - juste pour dire, Berlioz était athée…).

 
Une histoire à la fois unique et humaine

L’Oratorio raconte une histoire : celle de la vie de Joseph et Marie. Des moments de joie : Rencontre, Fiançailles, Nativité... ; des moments difficiles aussi comme dans bien des vies : exil, mégalomanie sanguinaire du Pouvoir, mort...

La fuite en Égypte. Par Alexandre Gabriel Decamps, 1855. 

Entrelacée à cette trame narrative s’y trouve aussi une trame contemplative : contemplation de l’amour où la tendresse se fera musique (Chants d’Amour 1 et 2); contemplation de l’Éternel où la musique sera proche de l’atmosphère des monastères (Cantique de Marie de la scène de L’Ange ; Cantique d’Isaïe de la scène de la Nativité). Ce sera la rencontre du temps de l’Histoire, qui s’écoule inexorablement, et du temps de la méditation, qui se joue des secondes et des millénaires! Idéal pour moi qui aime tant jouer avec le temps musical.   

L’Oratorio est un pèlerinage : il s’ouvre sur le roulement d’une grosse caisse et évolue pour se clore sur les résonances diaphanes des carillons éoliens. Le roulement initial de la grosse caisse détrompe dès le départ un auditeur qui s’attendrait à une œuvre de bondieuserie mièvre!

J’ai écrit moi-même le livret en m’inspirant librement de livres bibliques (Genèse, Psaumes, Cantique des cantiques, Isaïe, Évangiles), de sources liturgiques de l’Occident comme de l’Orient chrétiens, d’ouvrages spirituels contemporains et de ma propre méditation. Concernant Joseph et Marie, j’ai conservé à la lettre ce que les Évangiles rapportent, sans faire de «réinterprétation». Je laisse cela à d’autres; plusieurs ne s’en sont d’ailleurs pas privé. Mais j’ai toujours trouvé les «réinterprétations» pâles et «raisonnantes». Je préfère la force inouïe de l’original, comme lorsque Marie dit à l’Ange lui annonçant qu’elle aura un enfant : «Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme?» Magnifique! 

Puisque l’Ange fait appel à une voix aigüe (soprano), je me voyais mal confier le rôle de Marie à une autre soprano : il m’importait de bien distinguer ces deux voix. Alors, j’ai confié le rôle de Marie à une mezzo-soprano. Ce choix pourrait surprendre : comme Marie était jeune au moment de porter Jésus et comme elle est une image de pureté, il aurait été plus conventionnel de confier son rôle à une soprano. Mais en même temps, Marie donna un oui ferme au plan du Seigneur : une voix plus grave représente sa fermeté et son esprit décidé. 

 
Comme une icône sonore

Les cloches sont important dans
les traditions chrétiennes: les
percussions métalliques le seront
dans L'Amour de Joseph et Marie


Dès le départ, je voulais que ce soit une œuvre de célébration, de fête, de lumière – avec des zones d’ombre à l’image de la vie. Comme il s’agit d’une œuvre musicale, l’Oratorio est aussi un hommage aux musiques nées et développées dans la foulée du Christianisme. Sans donner dans l’éclectisme, j'y salue les chants religieux hébraïque, grégorien, byzantin, slaves, la polyphonie occidentale, le Negro Spiritual, et les nouvelles orientations musicales mises de l’avant par le Concile Vatican II (tenu dans les années 1960).

Tout cela illuminé par les résonances de cloches et de percussions métalliques tellement importantes dans les musiques liturgiques chrétiennes. La conception sonore de l’Oratorio s’inspire de l’art des icônes byzantines : les iconographes emploient diverses techniques pour créer une «lumière picturale» (préparation et polissage du bois avant de peindre, collage de métal, poudre d’or, etc.). J’utilise les percussions métalliques à la même fin, soit de créer un halo harmonique résonnant autour de la musique. Certaines de ces percussions sont inhabituelles, tels les carillons éoliens métalliques (qui sont joués en coulisse) et les trois carillons liturgiques joués par des choristes dans le Gloria


Début des Fiançailles, avec volées de cloches 
et tourbillons de résonances aux bois et aux cordes.
Page du manuscrit. Cliquez pour agrandir
(C) 1998-2024 Antoine Ouellette SOCAN

L'Oratorio sera comme
une icône sonore.
L'Archange Gabriel,
école russe, 14e siècle.

 
Pour ainsi dire jamais utilisé en musique classique, le piano électrique étoffe cette résonance. Je recommande l’emploi d’un véritable piano électrique de type Fender Rhodes : cet instrument est en fait un métallophone (les notes sont produites par des lames de métal accordées à l’intérieur de l’instrument), un métallophone muni d’un clavier et d’un dispositif électrique d’amplification. Cet instrument étant devenu rare, il est possible d’utiliser plutôt un clavier électronique de qualité ayant un jeu reproduisant la sonorité d’un piano électrique Fender Rhodes.

Je signale aussi la présence d’un autre instrument inhabituel, le tabla, tambour double qui est un instrument de musique classique… en Inde. Par contre, je n’utilise pas les timbales, la percussion la plus typique de l’orchestre symphonique et de la musique classique occidentale. En 2000, les musiciens de la section des bois ont été surpris par l’importance de leurs partitions, notamment le nombre de pages qui leur a semblé inhabituel! Mais dans le Chant d’Amour 1, il n’y a que deux vents avec les cordes et le piano électrique : une clarinette et un basson; dans la Méditation aussi, cette fois deux flûtes.

 
Alléluia!

Une œuvre de lumière, oui. J’avoue être perplexe devant la popularité des Requiem (Messe des défunts) : c’est fou combien il s’en est composé et combien il s’en compose encore! On a pourtant tellement critiqué l’Église d’avoir diffusé des messages sombres, d’avoir été «face de carême», d’avoir insisté lourdement sur le péché, le diable et la pénitence… Il y a évidemment de magnifiques Requiem dans le répertoire, mais on oublie un petit quelque chose: «Le Christ est ressuscité, alléluia!». 

Icône grecque de la Résurrection
XVIIe siècle.

«Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur. Ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non! Le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. De même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie» (Saint Paul, Première Lettre aux Corinthiens, chapitre 15).


Et non, je n’ai pas le projet de composer un Requiem à mon tour! Remarquez que la dernière section de l’Oratorio est La mort de Joseph : on y entend son chant d’adieu puis un chœur intense comme de pleureuses en certains pays de la Méditerranée. C’est un peu un Requiem…, mais cela ne se termine pas ainsi.



Comme je le disais, l’Oratorio
Le décès de Joseph.
Vitrail de l'église Saint-Martin de Florac.

n’occulte pas les difficultés de la vie comme celles qu’ont connu Joseph et Marie : entre autres, ils ont dû s’exiler en Égypte pour échapper au massacre de garçons commis par le roi Hérode et ses troupes. Je ne suis pas d’un optimisme béat, et il ne se passe pas un seul jour où je n’ai pas ne serait-ce qu’une pensée fugitive de mort – rassurez-vous : je ne suis pas du tout dépressif. On parle souvent du mystère de la mort, de ce qu’il y a peut-être après. Nous devrions plutôt prendre soin et chérir ce qu’il y a avant : la vie! Pour moi, la vie est un mystère bien plus grand. Regardez autour de vous, regardez sur Terre, regardez dans l’Univers : partout il y a infiniment plus de matière inanimée que de matière vivante. Si vous croyez que la vie est banale, prenez un caillou dans vos mains et dites-lui :
«Bouge donc un peu!»; vous constaterez qu’il ne se passera pas grand-chose… La vie est rare. L’Univers est déjà un miracle, mais la vie en est un plus grand encore. L’existence est un miracle, et «Je suis» est le nom même de Dieu qui fut révélé à Moïse.


À SUIVRE EN MARS


Sources des illustrations: Collection personnelle et Wikipédia (Domaine public et PD-US).