MUSIQUE (Composition et histoire), AUTISME, NATURE VS CULTURE: Bienvenue dans mon monde et mon porte-folio numérique!



jeudi 1 mai 2025

RETOURS SUR L'ORATORIO

RETOURS SUR L’ORATORIO

Vue sur les effectifs du concert du 18 avril.
Photo prise depuis un jubé latéral.


1. Effectifs et cinéma
2. La chanson québécoise
3. «Pourquoi ce sujet?!» À cause du Québec encore!
4. Je suis un «perfectionniste réaliste»

Sur l'Oratorio lui-même, voir...:
et:

Pascal Côté, le maître d'œuvre
du concert, à la fin de celui-ci
Photo: Catherine Deslauriers.


Donc, mon oratorio «L’Amour de Joseph et Marie» a été donné le vendredi 18 avril dernier. C’était par les soins de la Société philharmonique de Montréal, sous la direction de Pascal Côté. Quelle magnifique soirée ce fut! Peut-être la plus belle ovation qu’une de mes pièces a reçu. Cela fait chaud au cœur, d’autant que ma route n’a pas toujours été facile… Je renouvelle mes remerciements à l’égard à l’égard de toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cet événement. [Cliquez 
ici]. À quand un disque de l'Oratorio? (Ah oui, l'argent...). En tout cas, j'espère ne pas avoir à attendre un autre 25 ans pour pouvoir le réécouter en concert - et je le souhaite pour vous aussi, parce que cette musique apporte du bonheur😉

Je suis toujours très touché que des gens travaillent ma musique, y consacrent temps, énergie et amour.

Dans cet article, je fais un retour sur certains aspects de ce concert, car ce n'est pas tous les jours qu'une de mes pièces est donnée par 300 musiciens devant plus de 1000 personnes... 


Effectifs et cinéma

Je reçois rarement des fleurs! 
Celles-là m'ont empli de bonheur!
Photo par Catherine Deslauriers.


À l’origine, je pensais utiliser un orchestre de chambre dans cette œuvre. C’est Pierre Montgrain, qui dirigea la première en 2000, qui m’a convaincu d’employer plutôt un orchestre symphonique complet : «On a tout ici à Rimouski!» m’avait-il dit. D’accord. Le 18 avril dernier, l’Orchestre de la Société philharmonique comptait 53 musiciens. Le nombre de bois, cuivres, percussions et piano électrique est fixe et demeurera le même dans l’éventualité de reprises de l’œuvre : les bois par deux, quatre cors, deux trompettes, deux trombones ténors et un trombone basse, tuba, trois percussionnistes et un claviériste. Pour les cordes, l’orchestre comprenait huit premiers violons, huit deuxièmes violons, six altos, six violoncelles et trois contrebasses, pour un total de 31 musiciens. C’est l’idéal. Il serait possible de monter le nombre jusqu’à 40 cordes, mais pas davantage, car sinon l’équilibre risquerait d’être rompu. Les bois doivent pouvoir percer même dans les passages forts : les auditeurs doivent bien les entendre, parce que les bois ont une grande place dans mon orchestration. C’était donc parfait. L’Oratorio ne nécessite pas un orchestre de plus de 60 musiciens : nul besoin d’un orchestre de 100, 110 ou 120 musiciens à la Mahler ou à la Richard Strauss. Finalement, oui c’est un orchestre symphonique complet, mais c’est presque aussi un orchestre de chambre : tout le monde est content! De son côté, le chœur comprenait environ 250 voix, ce qui était aussi parfait.

On me dit souvent que ma musique est
«cinématographique». Cela me fait sourire car,
je vous le jure, je vois aucune image
quand je compose. Je ne suis pas visuel.


À la fin de l’Oratorio, j’ai reçu plusieurs commentaires. Hum, un article a parlé d’un «chef-d’œuvre» :

«Allez Antoine, pas de fausse modestie : tu as tant travaillé pour cette œuvre!».

Bien des gens m’ont dit que l’Oratorio est cinématographique : ils me disaient voir l’histoire comme au grand écran. On m’a souvent fait ce commentaire pour ma musique. Je l’accepte mais, juste pour dire, je ne suis pas du tout visuel. Me croirez-vous? Quand je compose, je ne vois strictement rien… sinon des notes sur mon papier à musique! Je vous le jure. Aucune image. Mais il se peut que je sois un conteur en musique, que je raconte des histoires même sans mots. J’ai lu ce commentaire étonnant : «Processus naturel ou narratif : Ouellette utilise souvent la forme comme un processus : il imagine la musique comme une histoire à raconter ou une métamorphose sonore, pas comme un schéma préétabli». À bien y penser, c’est juste. Je ne connais pas la personne qui a fait cette remarque, mais son nom est très étonnant : je vous en reparle le mois prochain.


La chanson québécoise

Donc, beaucoup de commentaires, tout particulièrement de jeunes musiciens (secondaire, collégial, universitaire). Un jeune homme était emballé qu’un compositeur québécois ait donné une telle œuvre : «Yes Québec, yes!». C’est vrai que les compositeurs québécois sont rarement mis ainsi à l’honneur – bien des sociétés de concerts sont frileuses à cet effet. Bon. Je suis fier d’être Québécois, et tant mieux si un concert comme celui du 18 avril nous donne confiance. Mais je me suis demandé en quoi ma musique pourrait-elle spécifiquement québécoise. Elle est assurément nordique. Mais encore? Je pense avoir trouvé un point.

Un de mes albums préférés de la chanson
québécoise: «Si on avait besoin d'une
cinquième saison
», du groupe Harmonium (1975)
 


Quel est le genre musical le plus apprécié au Québec? Je ne crois pas tromper en disant que c’est la chanson. Je parle de la chanson en général, et non seulement de la chanson Pop : la chanson est un genre musical plurimillénaire, alors que la Pop est un «habillage» particulier – autant j’aime la chanson, autant cet habillage me déplait. La chanson, c’est un texte mis en musique; mais la chanson, c’est la mélodie d’abord et avant tout. J’ai composé un cycle de mélodies (Chants de l’autre isthme), mais je ne suis pas un compositeur de chansons. Je préfère la musique instrumentale ou chorale.

Cependant, ma musique est une musique axée en premier lieu sur la mélodie et sur le rythme. Pour moi, une mélodie est un fil d’Ariane dans une composition : c’est elle qui permet de suivre le développement des idées musicales. Il y a donc toujours des mélodies dans mes œuvres, y compris dans mes œuvres les plus «abstraites» (telle la Sonate locrienne, pour violoncelle et piano). Ces mélodies peuvent autant être expansives que très brèves et lapidaires (celle de mon Quatuor à cordes est une cellule abrupte de seulement quatre notes). L’Oratorio est ainsi une grande «mélodie de mélodies», et la mélodie jouée par le basson au tout début revient comme un refrain à travers les 70 minutes de l’œuvre. Cette mélodie est, je pense, bien caractérisée, mais elle n’est pas un «leitmotiv» à la manière allemande. Un leitmotiv s’attache à un personnage, à un objet ou à une situation précise. Ce n’est pas le cas ici – cette mélodie ne représente pas Joseph ou Marie ou autre: la mélodie du basson est vraiment un refrain et un fil d’Ariane.

L'un des premiers recueils de chansons
québécoises à avoir été publié. Dans sa
présentation, Ernest Gagnon mentionne
la parenté entre la chanson traditionnelle
du Québec et les modes du chant grégorien.


Cet aspect mélodique, présent dans toutes mes pièces, dérive possiblement de l’admiration québécoise pour la chanson, donc la mélodie. Ce n’est pas quelque chose que je recherche comme tel : c’est une inclination spontanée et naturelle que j’ai depuis que je compose. Or, vous le savez peut-être, il y a une sorte de loi en musique contemporaine d’éviter les mélodies, surtout les mélodies mémorisables! Je n’ai jamais adhéré à cette convention, et je trouve que cette convention entrave davantage qu’elle féconde. Du coup, on m’a souvent dit que je ne composais pas de la «musique contemporaine»! Mais oh! Après l’Oratorio, beaucoup de gens, notamment plusieurs jeunes musiciens, m’ont dit que ma musique était à la fois «accessible» et vraiment «contemporaine», dans ses textures, ses rythmes, sa conception globale. Pour plusieurs personnes, il semble donc y avoir comme une contradiction entre «musique contemporaine» et «accessible». Personnellement, je parlerais plutôt de «lisibilité». Je n’utilise pas des mélodies pour «faire accessible» car, je le redis, pour moi une mélodie est un fil d’Ariane à travers le temps sculpté d’une œuvre. C’est ce fil qui permet à la forme de s’exprimer et d’être lisible. Aussi, comme j’ai une pensée arborescente et que ma musique se développe par arborescences (je vois un parallèle avec les formes biologiques), je serais seul à comprendre ma musique sans un tel fil d’Ariane – peut-être même je me m’y perdrais moi-même! Et quand même, la musique est faite pour être partagée.

«Pourquoi ce sujet?!» À cause du Québec, encore!

On m’avait proposé de faire un petit discours avant le concert. Malgré mes réticences, j’ai accepté, histoire de créer le contact avec l’assistance. Dans ce petit discours, j’ai tenu à souligner un autre aspect culturel québécois se trouvant dans l’Oratorio. Voici ce que j’ai dit :

L'Oratoire Saint-Joseph, un lieu iconique
de Montréal qui attire des gens de toutes cultures
.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Oratoire_Saint-Joseph_du_Mont-Royal

«On m’a demandé : «Mais pourquoi t’as composé un oratorio sur l’amour de Joseph et Marie?!». C’est que personne n’avait pris ce sujet! Il me semblait très beau pour souligner les deux millénaires du Christianisme. Je sais qu’il s’agit d’une histoire d’amour atypique [celle de Joseph et Marie]. Mais sans l’avoir voulu comme tel, je réalise que cette histoire déroutante est bien enracinée dans la spiritualité populaire du Québec. La fête de la Sainte Famille (Jésus, Marie, Joseph) est née ici, créée par François de Laval dans les années 1660 : cette fête figure dans la liturgie de l’Église catholique universelle depuis 1893. Nous avons plusieurs sanctuaires dédiés à Marie, et l’Oratoire Saint-Joseph est un lieu iconique de Montréal qui attire des gens de toutes les cultures. À peine arrivé à Montréal en septembre dernier [2024] pour se joindre au Canadien, le hockeyeur finlandais Patrick Laine s’est sévèrement blessé et a été en convalescence pendant plusieurs semaines. Pour signaler qu’il revenait enfin au jeu, il a publié une photo de lui à l’Oratoire Saint-Joseph! Mais en plus, nous avons ici de magnifiques sanctuaires dédiés à sainte Anne, la mère de Marie. Les Autochtones, en particulier les Innus ont adopté sainte Anne et font des pèlerinages annuels à Sainte-Anne-de-Beaupré. Nous avons fait beaucoup de mal à ces gens en prétendant les «évangéliser» et les «moderniser» mais, eux, vont à Sainte-Anne depuis les années 1650, soit dès la première toute petite chapelle érigée là. J’ai une pensée toute spéciale pour eux ce soir». [En innu, juillet se dit Shetan-Pishim, qui se traduit par « le mois de la Sainte-Anne » : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1115070/autochtone-religion-innu-sainte-anne-messe-pelerinage]

L'intérieur de la magnifique Basilique
Sainte-Anne-de-Beaupré.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Sainte-Anne-de-Beaupr%C3%A9

Le sujet s’était donc imposé à moi d’une manière parfaitement naturelle. Et pourtant! Il dérange! Pour ce qui est du «dérangement», ne m’a-t-on pas seriné des milliers de fois que l’«Art doit déranger»?! Comme en 2000 lorsque l’Oratorio avait été joué quatre fois, j’ai reçu des commentaires sur ce point, du genre : «C’est religieux!» ou «C’est une thématique ancienne!». Mais c’est encore plus drôle que vous ne le croyez. J’avais contacté des médias catholiques pour leur proposer une entrevue ou un article : un seul m’a répondu (pour refuser), et les autres sont restés muets. Pas très aimable. Et oui, les plus frileux ont été des «catholiques»! Tous les articles parus sur ce concert ont été publiés par des médias laïcs. 
Cela m’a rappelé qu’il y a plusieurs années, ma pièce «Au jardin de Gethsémani» avait été programmée par un organisme de concert. Un des responsables m’a rejoint pour me dire : «C’est un titre chrétien, ça. Il faudrait changer de titre!». Mais j’ai appris que cet homme était lui-même un «catholique engagé»; son patron, lui, un non-croyant, a conservé le titre! (Je dois toutefois mentionner que Monseigneur Bertrand Blanchet a été extraordinaire d’accueil lorsque je lui ai présenté l’œuvre en projet vers 1998). Pierre Montgrain, qui a dirigé les premières exécutions de l’Oratorio, n’est pas un homme religieux et, pourtant, il s’est dévoué à cette œuvre. Mieux encore. Lors du concert d’avril dernier, tous ces commentaires frileux ou réticents m’ont été fait qu’uniquement par des adultes. Aucun jeune ne m’en a fait alors que, juste pour dire, il y avait un chœur de 160 jeunes du Secondaire qui chantait l’Oratorio! Il se peut que certains d’entre eux avaient des appréhensions mais, du côté des jeunes, ce fut de la curiosité d’esprit, de l’ouverture, de l’enthousiasme. Et du discernement, faculté admirable de l’esprit. 


Les jeunes du choeur de l'école
Joseph-François-Perrault m'ont
offert un jolie carte avec plein de 
beaux mots à l'intérieur.
Quelle gentillesse! Merci beaucoup!


Par exemple, un jeune musicien de l’orchestre m’a dit ne pas être chrétien mais que les thématiques de l’Oratorio rejoignaient totalement ses valeurs. Une autre m’a écrit :
«Cette composition transmet un message qui va bien au-delà de la religion». Quelle belle intelligence! «L’Amour de Joseph et Marie» est religieux, spirituel, humain, philosophique. Un «sujet ancien»? Un sujet nouveau tout autant car, à ma connaissance, personne n’avait créé une œuvre musicale sur l’amour de Joseph et Marie. Je dirais plutôt un sujet intemporel (amour, famille, mort, culture, transcendance) avec des résonances bien actuelles (exil, délire meurtrier d’un dirigeant politique, asexualité). Une partie des Québécois, comme des Occidentaux, a plus ou moins rejeté le Christianisme (et les religions en général) mais, sur le plan mondial, il y a plus de 2,5 milliards de Chrétiennes et Chrétiennes : une bonne proportion de ces personnes trouvent là inspiration et soutien. Le Nigéria détient la palme : alors qu’ils y sont souvent victimes de persécutions, 94% des Catholiques sont pratiquants.

J’ai beau être fier d’être Québécois, nous ne sommes pas la mesure du monde! Comme le sous-titre de ma pièce est «Oratorio pour le troisième Millénaire du Christianisme», elle est encore bonne pour 975 ans et, à ce moment, quelqu’un composera un oratorio pour le quatrième Millénaire du Christianisme! Pour dire vrai, en traitant de la foi, je ne perpétue pas du tout une «tradition ancienne», mais je cultive une réalité qui est toujours bien vivante, et je la partage en toute amitié.

Au-delà de cette œuvre particulière, ma musique cultive l’émerveillement (même lorsqu’elle prend des couleurs plus sombres). J’observe d’ailleurs que l’amertume, la récrimination perpétuelle et le désenchantement sont les premiers signes de la mort de l’âme.

 

Je suis un «perfectionniste réaliste»

Les percussionnistes de l'orchestre:
Catherine Varvaro, Léo Guillot
et Natal Prévost. C'est Natal qui m'a fait 
une suggestion que j'ai intégrée 
à la partition.


Suis-je entièrement satisfait de mon Oratorio? J’avais consacré cinq mois à y apporter des retouches au début de 2024, et j’avais nettoyé le matériel d’exécution qui était dans un mauvais état. Ce fut un travail de retouche mais aussi de restauration, mené avec l’aide précieuse du personnel du Centre de musique canadienne à Montréal.
https://cmcquebec.ca/

Malgré ces soins, j’ai découvert une terrible coquille dans la partie du Cor 2! Un passage de quelques petites mesures ne me satisfait pas encore : j’ai demandé conseil à tel musicien de l’orchestre, et je retoucherai à nouveau ce court passage. La première violoncelliste m’a proposé une variante dans un phrasé : c’était encore mieux que ce que j’avais écrit, alors je vais mettre ce phrasé dans la partition. Avant la scène de la Nativité, il y a un énorme crescendo du tam-tam («gong»). Un des trois percussionnistes était jaloux de son collègue qui le jouait, alors il m’a demandé si j’accepterais qu’il le double sur deux cymbales suspendues. J’ai accepté. Le musicien en fut des plus heureux : en répétition et au concert, il a monté son crescendo en élargissant son sourire de plus en plus! Je lui ai fait plaisir mais, l’effet étant extraordinaire, je vais l’intégrer dans ma partition. Savez-vous quoi? J’adore travailler avec les musiciens et ils me font apprendre plein de choses. Du bonheur pour moi.

Suis-je satisfait de la prestation donnée en concert? Oui, sincèrement. Des musiciens m’ont dit qu’ils auraient aimé avoir une autre répétition, mais le budget ne le permettait pas (une répétition, c’est dans les 40 000$...). Je suis un perfectionniste, mais un «perfectionniste réaliste». Je compose avec les contraintes extérieures et je fais toujours de mon mieux en sachant accepter les inévitables imperfections. Comme toute l’équipe s’est vraiment investie, je suis plus que satisfait : ils ont été magnifiques!


Je demande un piano électrique Fender Rhodes
dans l'Oratorio. Nous avons pu en avoir un:
quelle joie!
Et Ariane Benoît Bastien en a joué divinement.

Autrement… Savez-vous quoi? Il y a très longtemps que j’ai accepté qu’en faisant œuvre publique, il est impossible de plaire à tout le monde. Des gens aiment ma musique, des gens ne l’aiment pas ou peu, mais comme moi-même je n’aime pas toutes les musiques, je n’exige de quiconque d’aimer ce que je fais. Je ne vise pas à plaire à tout le monde, et je ne crois pas que ce soit bien de le faire, de calibrer l’art en fonction des prétendues attentes du «public», de recourir à de la démagogie musicale pour séduire tout le monde – selon moi, c’est même contraire à la dignité de l’art. Je ne suis pas du tout un populiste. Je ne cherche pas à composer de la musique «accessible», mais je ne recherche pas non plus à composer de la musique hermétique : de telles considérations me sont étrangères. Mon art exprime une vision du monde : elle est accessible à toute personne qui accepte de faire un pas vers elle et de l’écouter. Je sais d’avance que tout le monde ne le fera pas. Même en le faisant, quelqu’un pourrait ne pas aimer.

Voyez. Une dame a trouvé l’Oratorio «très sérieux», mais un homme y vu un aspect ludique!

Sources des illustrations: Collection personnelle, Wikipédia (Domaine public et PD-US), site commerciale pour la pochette de l'album.